29 juil. 2015

Les Salauds Gentilshommes - Scott Lynch

Il y a des livres qui vous entraînent parce que les événements s’enchaînent comme pas possible. D’autres, ce sont les mots, le style, qui vous bercent et vous font dériver le long de l’intrigue. Parfois, il y en a même qui parviennent à allier les deux facteurs précédents.
Et enfin, il y a ceux qui vous ont par la ruse.

Je viens de commencer les Salauds Gentilshommes de Scott Lynch et je ne décroche plus. Et quand je réalise que la menace pesant sur le protagoniste n’est mentionnée qu’après la page 200, je me dis que, franchement, l’auteur m’a bien eue. Alors, j’ai évidemment commencé à décortiquer son petit stratagème pour nous tenir prisonniers…

Une narration en deux temps. L’ordre chronologique de l’histoire est une vaste plaisanterie pour Scott Lynch. De façon très habile, on alterne entre les passages où Locke est tout petit, et ceux où Locke est adulte. Et puis même lorsque l’on est dans un axe temporel, il nous fait des petites blagues… Résultat, on veut des réponses sur les deux intrigues qui s’entremêlent, on fait des liens, on dévore les pages avec avidité.
Des personnages attachants. On développe tous une sympathie pour les voleurs, les espions et les assassins, avouons-le. Benvenuto dans Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, Ellana chez Pierre Bottero, Fitz (le crétin) chez Robin Hobb, Kylar chez Brent Weeks, et j’en passe… Alors, en plus, quand les voleurs en question sont des gentilshommes, comment résister ? La dynamique entre les personnages est absolument exquise, l’unité du petit groupe est très attachante. Tout ce qu’il fallait pour conquérir mon petit cœur.
Un univers merveilleusement bien développé. Ouh, des requins exceptionnels, de l’alchimie, le Verre d’Antan ! Toute une petite panoplie de détails qui fait qu’on plonge vraiment dans une autre époque. Scott Lynch livre les détails de son monde au fur et à mesure, de la qualité des alcools au style vestimentaire, aux matériaux curieux (bois-sorcier, Verre d’Antan) au système politique. On n’a peut-être pas envie de déménager à Camorr demain, mais il y fait bon d’y laisser traîner son imagination.

Quatrième de couverture :

Dans la cité insulaire de Camorr, la vie d'un orphelin ne vaut pas cher. Doté d'un esprit vif et d'un don naturel pour la rapine, Locke Lamora a néanmoins réussi à éviter jusqu'ici la mort et l'esclavage, un luxe qu'il doit en partie au prêtre aveugle Chains. Ce dernier - qui n'est ni prêtre, ni aveugle - forme à l'art du vol sous toutes ses formes une troupe de gamins des rues triés sur le volet, connus sous le nom de Salauds Gentilshommes. Sous sa tutelle, Locke va bientôt devenir la Ronce de Camorr, douloureuse épine dans le pied de la maréchaussée et hantise des notables de la ville...




Verdict ?

C’est très (très !) prenant ; je vous invite vivement à plonger dans l’univers de Salauds Gentilshommes 

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