21 nov. 2012

Valse Nocturne


Douce, douce est la nuit, sereine et lucide, elle oscille. C'est les premières lueurs de l'aube qui, silencieuses, s'étendent en teinte rosées. Peu à peu, l'obscurité soyeuse est chassée, comme soufflée par une brise printanière capricieuse, et laisse place au jour. Les rayons du soleil étendent leurs bras, agrippent le firmament, s'en emparent, le possèdent, et l'astre du jour, de cette traction divine, s'y élève, aussi paresseux que resplendissant. Dame la Lune s'efface et s'estompe ; elle entame une chute lente et paisible, sûre de son retour. La scène étoilée n'attend plus que la nuit suivante pour donner son bal nocturne, les planètes qui se dévoilent pour mieux se cacher, les astres par milliers qui dansent et virevoltent d'un rythme mesuré pour s'esquiver le jour venu. C'est une danse suave qui ne se dévoile qu'aux plus patients, elle s'étend, s'étend encore, éternelle et éphémère. 
Le temps n'est plus.

Texte retrouvé parmi mes brouillons pour le roman Les Enfants des Astres.