tag:blogger.com,1999:blog-11471692246443177032024-02-21T16:57:19.220+01:00Moody Poison<center>...</center>Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.comBlogger39125tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-27457178720717633772016-08-06T18:28:00.000+02:002016-08-06T18:28:08.814+02:00Fanny - Charlotte Bousquet<div style="text-align: justify;">
Je connaissais Charlotte Bousquet pour <em>l'Archipel des Numinées</em>. Cela commence à faire un moment, maintenant. Fin du lycée, début de la fac peut-être ? Ce qui m'avait séduit chez elle, c'était sa plume, sa façon de mettre ses personnages à nu, le juste équilibre entre le lyrisme et la brutalité des émotions, le tout dans un univers fantasy riche, fascinant, travaillé.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Le temps passe. Les trois livres détiennent toujours une place de choix dans ma bibliothèque. Et puis il y a eu la GrosseOP des éditions Bragelonne. Charlotte Bousquet en faisait partie, agréable surprise... aussitôt suivie par le doute. Comment ? Pas d'univers fantasy ? Intriguée, et toujours charmée par le souvenir de son style, je me laisse tentée malgré tout.</div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
Et là, bonheur.</div>
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</div>
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Je suis une fois de plus sortie de mon domaine de prédilection, et j'en suis ravie. <em>Fanny</em> m'a plongée dans Paris, décrit à la perfection, du métro aux terrasses. Tout y passe : relents, grisaille, passants, touristes, restaurants, pavés et bords de Seine, on s'y croirait. </div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais plus que l'exactitude du contexte, c'est le développement du personnage principal qui m'a bluffée ! Je me suis identifiée à Fanny à de nombreuses reprises. Ses moments de d'allégresse, les moments où la peur lui nouait les tripes, son chagrin et ses réflexions, son désir de s'approprier son propre personnage, de plaire, d'être indépendante et acceptée, ses contradictions... Il s'agit définitivement d'un personnage entier, étudié, attachant, avec ses défauts et ses qualités, loin de tout les clichés qu'on pourrait imaginer pour une jeune femme de 25 ans, comédienne de métier.</div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour couronner le tout, on retrouve en plus l'univers de Charlotte Bousquet en fond, notamment l'équitation et les chats...</div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
Un récit ancré dans le réel, intense, plaisant, bourré d'émotions, de sensations, avec des ellipses comme je les affectionne ! Avec une jolie leçon de vie par-dessus le marché, que demander de plus ?<br />
<br />
<strong>Quatrième de couverture :</strong><br />
<em>Fanny revient des États-Unis pour décrocher le rôle de sa vie, celui qui lui permettrait de casser son image de fille sage. De retour en France, elle retrouve sa famille qui ne l'a jamais soutenue. Les choses n'ont pas changé. Fanny renoue avec sa meilleure amie et les deux femmes redeviennent complices comme au premier jour. Pour l'aider à se remettre d'une rupture, Fanny accepte de piéger le mufle qui a brisé le coeur de son amie. La voilà prisonnière de deux rôles au moment où elle rencontre quelqu'un qui pourrait l'aimer pour elle-même. </em><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCErHWeKNGDBH9bM_RgwVB526gABCovpqaye63sLxHOYo9NW0xyN3QSsbcltAOgz0nkAtf1yWpvEX6jefkEv9_JsFEDmQwB21Nd7nLbKtSBAPzs8xiYlBv5kR2Epdc39E3MhYRjm5s0-4/s1600/Fanny-de-Charlotte-Bousquet1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCErHWeKNGDBH9bM_RgwVB526gABCovpqaye63sLxHOYo9NW0xyN3QSsbcltAOgz0nkAtf1yWpvEX6jefkEv9_JsFEDmQwB21Nd7nLbKtSBAPzs8xiYlBv5kR2Epdc39E3MhYRjm5s0-4/s320/Fanny-de-Charlotte-Bousquet1.jpg" width="213" /></a></div>
</div>
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</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-66780652627981848482016-05-29T18:30:00.000+02:002016-05-29T18:32:20.891+02:00Mission "Torpiller la PAL" #1<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bon, comme je déménage dans quelques mois, il faut que je
fasse un peu de vide… Et cela implique, en premier lieu, de restituer tous les
livres empruntés au fil des années à leur propriétaire. Et… Bah ça fait un
paquet de livres, l’air de rien. Certains sont là depuis une dizaine d’années.
Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart ne font pas partie de mon
registre de lecture habituel.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bref. Je suis donc en plein marathon de PAL, entre des
livres à moi, et des livres pas à moi. Je vous fais un petit récapitulatif du
mois de mai (pour les lectures que je n’ai pas abandonnées en route) :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
• J’ai enfin terminé le <i>Journal
d’un écrivain en pyjama</i> dont je vous parlais il y a quelques mois. Autant
vous dire que celui-ci, je le garde précieusement !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
• Ensuite, je me suis offert quelques romans de Hervé
Jubert. <i>Magies Secrètes</i> m’a vraiment
emballé, le tome suivant des aventures de Beauregard est le prochain roman sur
ma liste perso. Une belle aventure Steampunk, originale, drôle et prenante, que
je vous conseille vivement !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
• <i>Parle-leur de
batailles, de rois et d’éléphants</i>, de Mathias Enard, n’est pas du tout, du
tout dans mon registre habituel. La dimension historique m’a laissée curieuse :
j’avais envie de lire les descriptions de Constantinople vue par Michelangelo.
En fin de compte, l’histoire s’est avérée prenante aussi. Les personnages
entiers et poétiques sous un style qui n’en donnait pas l’air au premier abord,
une intrigue bien menée en fin de compte, nostalgie, souffrance et
incompréhension d’une histoire d’amour… Une petite perle que j'ai dû rendre à son propriétaire.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
• <i>Le plus petit baiser
jamais recensé</i> de Mathias Malzieu m’a fendu le cœur. Mais ce bon vieux
Mathias me fend toujours le cœur de toute façon. Une drôle de poésie teintée d’espoir
et de tristesse, une jolie leçon de vie, comme toujours. Là encore, un livre rendu à son propriétaire.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Avec cela, j'ai tenté trois autres livres, qui m'ont nettement moins emballée et qui sont retournés vivre dans leur maison d'origine. Donc, pour cette mission de mai, j'en suis à 5 livres restitués ! Youpi !</div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et sinon, le mois dernier, j’ai lu ce cher <b>Fred Marty</b>, avec
le premier tome de <i><b>Gabriel</b></i>. Je vous
le conseille tout plein. Vraiment tout plein. Une histoire rondement menée, où
l’on sent l’influence du jeu de rôle, avec des personnages entiers, un mystère
comme il se doit, et un autre monde, sinon, c’est moins fun. Courrez-y, <a href="https://www.amazon.fr/Chroniques-Gabriel-1-L%C3%A9veil-ebook/dp/B01DKEJYYK/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1464539192&sr=8-1&keywords=gabriel+fred+marty" target="_blank">c’est par ici</a> !<o:p></o:p></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-68050616229397002482016-03-13T12:28:00.000+01:002016-03-13T12:28:51.460+01:00L'homme qui voulait être heureux - L. Gounelle<div style="text-align: justify;">
Je n’ai jamais été une grande adepte de philosophie. </div>
<div style="text-align: justify;">
En revanche, je ne suis pas contre une bonne leçon de vivre ensemble. C’est la raison pour laquelle je me suis écartée, pour une fois, de mes axes de lecture habituels.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je viens tout juste de finir <i>L’homme qui voulait être heureux</i>, de Laurent Gounelle. Une lecture brève, simple, semée d’évidences qui, pourtant, sont toujours agréables à entendre. Si je trouve la partie sur la poursuite de ses rêves un soupçon surfaite, j’ai beaucoup apprécié d'autres dimensions de ce livre, comme le rapport aux autres et les craintes sans fondements, par exemple.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Outre le message délivré, j’ai apprécié l’efficacité de la narration. Concise et accessible, elle demeure élaborée : aucun élément n’est laissé au hasard, chaque mention, personnage ou réflexion sert l’objectif final. Sans fioriture, donc, <i>L’homme qui voulait être heureux</i> se laisse lire tout simplement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si vous avez besoin de vous aérer, de voir le monde de façon un peu plus positive, je vous conseille cette lecture. Et si comme moi vous êtes quelqu’un de gentil et serviable, Laurent Gounelle confirmera le bien fondé de votre approche !</div>
<div>
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<img alt="Afficher l'image d'origine" height="320" src="http://static.fnac-static.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/8/0/7/9782843374708.jpg" width="219" /></div>
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<i>Le petit jeu est simple : piocher chaque jour un mot, rédiger une centaine de mots s'en inspirant en rapport avec un de mes personnages. Propositions appréciées, participants accueillis à bras ouverts ! ♥</i></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
★</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
C’était bien la première fois que Damon la voyait ainsi, sa moue déterminée se parant d’une étincelle belliqueuse. Bien campée sur ses talons, Eileen l’affrontait du regard sans broncher. La scène devait avoir quelque chose de très comique, en soi : lui, géant réfractaire surentraîné, et elle, frêle brindille adolescente et bourgeoise.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il se pencha inconsciemment en avant, un brin menaçant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Non, il n’allait pas céder à son caprice.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il aurait s’agit de n’importe qui d’autre, Damon aurait déjà changé de technique. Dédain, agressivité, peu importait la façon : il serait passé à l’offensive. Mais comment réagir face à sa protégée qui se mettait à faire des siennes ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Påv savait combien elle l’exaspérait pourtant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il soupira, et les prémices du triomphe chatouillèrent le coin des lèvres de ‘Leen.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-79958368131570980662015-10-09T13:55:00.001+02:002015-10-09T13:55:24.626+02:00Prep NaNo 2015 #2 - Frisson <div style="text-align: justify;">
<i>Le petit jeu est simple : piocher chaque jour un mot, rédiger une centaine de mots s'en inspirant en rapport avec un de mes personnages. Propositions appréciées, participants accueillis à bras ouverts ! </i>♥</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
★</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle a l’habitude du frisson qui lui parcourt l’échine, électrique et grisant. Il a quelque chose de sensuel dans la façon dont le danger lui murmure sa tendresse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le vent la gifle avec violence alors qu’elle se hisse en équilibre sur un promontoire. La bourrasque siffle avec hargne le long des câbles à remontée mécanique, le souffle s’engouffre rageusement dans les profondeurs de la ville, charriant sur son passage les vapeurs de l’industrie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Volta est un prédateur et Yodrin son terrain de jeu.</div>
<div style="text-align: justify;">
Quand ses proies temblent, elle frémit d’un plaisir bestial. Elle n’est qu’instinct et électricité statique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, alors qu’elle suivait sa cible à pas feutrés, le parfum asphyxiant de la ville s’effaça pour laisser place à une nouvelle senteur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle fut prise d’un frisson qui n’avait rien à voir avec l’excitation de la traque.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-10432294081529010652015-10-07T13:22:00.002+02:002015-10-07T13:22:51.418+02:00Prep NaNo 2015 #1 - Insidpide<i>Le petit jeu est simple : piocher chaque jour un mot, rédiger une centaine de mots s'en inspirant en rapport avec un de mes personnages. Propositions appréciées, participants accueillis à bras ouverts ! ♥</i><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
★</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il arpentait les couloirs chichement éclairés d’un pas traînant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les murs avaient-ils toujours été aussi peu décorés ? Les visages de ses confrères aussi austères ? Il lui semblait se souvenir d’un temps où il était fier d’appartenir à la Garde. Un temps où il pouvait entendre les rires des disciples dans les couloirs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un temps révolu, de toute évidence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Stanislas s’ébroua et accéléra la cadence pour quitter au plus vite cette prison. Mais une fois dehors, quand il contempla alors l’immensité de la Cité Anthracite, tout lui parut bien fade. Ce qui pimentait son quotidien avait disparu, du sourire d’Eileen à l'empressement volubile de Xon, en passant par le sentiment d'appartenance conféré par la Garde.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour laisser place à l'insipide sentiment de vide.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-29312606420068623782015-10-05T13:24:00.000+02:002015-10-05T13:24:41.683+02:00Glowing, Fading.<div style="text-align: justify;">
La lueur est toute petite d’abord, faible et effacée, elle brille par sa discrétion.</div>
<div style="text-align: justify;">
Parmi ses consoeurs, elle laisse un filet opaque l’étouffer : elle suinte la solitude dans la foule.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis, un beau jour, elle est gagne en intensité, tournoie, virevolte. D’un simple espoir naît l’allégresse, joie dévorante, fulgurante, qui enfle encore. Une présence, et elle iradie tout ce qui l’entoure. Un son, une voix, et elle se laisse couler en une cascade scintillante. Un murmure, un aveu, et voilà qu’elle châtoie doucement. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par moments, elle s’ébroue et cajôle, agace d’un rayon trop vif. Malicieuse et maladroite, elle poursuit la présence, se complaît dans la joie simple qu’elle en retire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D’autres fois, elle vacille, mais elle suit toujours le même tempo, docile. Enfin, elle trouve son rythme, elle suit la présence avec enthousiasme. Puis stagne alors, perd un soupçon de son éclat. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle hésite, frémit. </div>
<div style="text-align: justify;">
Rassemble tous ses petits photons et ose, enfin.</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle s’élance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ne rencontre que le vide.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La présence s’estompe.</div>
<div style="text-align: justify;">
La lueur faiblit et erre, elle cherche, hume, déploie ses tentacules luminescents pour tenter d’aggriper ce qu’elle a égaré. Elle n’en effleure que des ombres, des souvenirs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peu à peu s’installent les ténèbres silencieuses.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-39380341886580645172015-09-27T13:24:00.000+02:002015-09-27T13:24:39.824+02:00À la découverte de la sculptureJe suis allée faire un tour au 1er symposium international de sculpteurs en Île-de-France, en parfaite petite profane.<br />
<br />
C’était absolument fascinant. Je n’avais jamais envisagé la création artistique de la sorte ; ils façonnent la pierre, l’écoutent, sans savoir quel sera le résultat final, leur travail évoluant au fur et à mesure de ce qu’ils découvrent…<br />
<br />
Voir les sept sculpteurs à l’œuvre (Armen Agop, Patrice Belin, Xavier Gonzalez, Ton Kalle, Philippe Ongena, Susanne Specht et François Weil) et discuter avec eux a été particulièrement instructif. Ils abordent tous leur art de façon différente, travaillent tous de manière unique. Pour couronner le tout, ils sont très accessibles et adorables.<br />
<br />
Je n’ai pas les mots pour décrire ce que tout ce que cette rencontre m’évoque ; j'avais initialement prévu d'écrire un long article, de m'attarder sur chaque aspect, avant de réaliser qu'il faut voir les artistes à l'oeuvre. Une chose est certaine néanmoins, ils m’ont redonné le goût d’écrire et de découvrir.<br />
<br />
J’ai vraiment hâte d’être au spectacle de clôture le 3 octobre.<br />
<br />
Vous pouvez en apprendre plus sur ce symposium à <a href="http://www.fondationarp.org/symposium-international-de-sculpteurs.html" target="_blank">cette adresse</a> et trouver plein de photos <a href="https://www.facebook.com/events/981607228526192/" target="_blank">ici</a> !Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-38840692312634035932015-09-08T15:21:00.001+02:002015-09-08T15:21:56.038+02:00Quote your Mood #1 <i><div style="text-align: center;">« From the crease of your mouth to the picket fences</div><div style="text-align: center;">All the space, stretching out, blurring my defenses</div><div style="text-align: center;">Dignity, diligence, I could not avenge</div><div style="text-align: center;">Sink my teeth in the sheets and taste the emptiness. »</div><div style="text-align: center;"></i><br />
<br />
</div><div style="text-align: center;">Pirouette - Made in Heights</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><iframe width="200" height="113" src="https://www.youtube.com/embed/_bt8VL5mWiQ?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-60739615823221880892015-08-23T18:56:00.002+02:002015-08-26T12:38:01.839+02:00Introspection #1<div style="text-align: justify;">
Ces derniers temps, on m’a mentionné plusieurs fois la personne que je dois et que je veux être/devenir. Et ça me laisse un peu perplexe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Certes, il fut un temps où je me posais véritablement la question ; dans une période de mal être lancinant, je passais mon temps à ressasser ce qui me déplaisait chez moi, ce qui m’empêchait d’évoluer, pourquoi j’étais si mal entourée, ce qui clochait chez moi, etc. Finalement, une brève introspection me fait réaliser que, cette personne que je détestais autrefois n’est plus là. Attention, je ne m’adore pas pour autant, je suis toujours consciente de mes défauts et je m’exaspère assez souvent. Mais il y a plus cette boule dans ma poitrine, ce fardeau constant et ce mépris abject qui m’étouffaient.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce constat m’a surprise et réjouie. Puis ça a entraîné tout un tas de petites questions. Est-ce un état durable ? Ou suis-je juste dans une période plutôt positive ? Vais-je développer de nouveaux traits désagréables ? </div>
<div style="text-align: justify;">
(On note assez vite mon pessimisme, j’en conviens.)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai décidé d’effacer toutes ces interrogations superflues de ma petite caboche pour me contenter de savourer ce nouvel état d’esprit, et puis en déceler les origines. Après tout, si je vais « mieux », autant savoir pourquoi, histoire de poursuivre l’expérience ! Certaines incertitudes se sont effectivement effacées : je me suis fait des amis vraiment chouettes dernièrement, j’ai fait l’effort de quitter ma zone de confort, j’ai renoué des liens avec mon entourage, j’ai découvert que, quand on voulait du boulot on en avait, et j’ai des projets (artistiques, professionnels et personnels) plein la tête – et des projets qui progressent, s’entend.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Résultat, j’ai quitté ma petite inertie, mon apathie navrante, et avec un peu de bonne volonté, en se bougeant le cul, tout devient merveilleux. Le bonheur, ça se travaille, donc.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Non contente d’être parvenue à cette jolie conclusion, il a fallu que je m’interroge sur l’autre versant des propos qu’on m’a tenus. Sinon, c’est trop facile, y a pas de défi, évidemment !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui dois-je devenir ? Est-ce que j’ai envie de devenir quelqu’un d’autre ? Quelqu’un de mieux ? Alors que je commence tout juste à me sentir bien ? Pourquoi tant d’efforts ? Pour plaire ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je réalise que je n’arrive pas à me projeter dans l’avenir. Avant, la perspective d’un « moi » nouveau avait des contours – flous, mais des contours quand même – qui constituaient déjà un moule pour une idée définie. On a un peu manqué la cible dans le processus, faut pas se le cacher, mais le résultat reste plutôt satisfaisant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors soit, je suis contente pour le moment. J’ai peut-être envie de me poser un peu, mais à part ça, aucun changement fondamental à l’horizon. Est-ce un souci, de ne plus vouloir évoluer ? Je me trouve plutôt bien où je suis, mais quand vais-je me lasser ? Dois-je attendre un facteur déclencheur ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En tout cas, aux personnes qui sous-entendent que je peux changer, j’ai envie de répondre « non merci ». Je suis bien comme je suis. J’aime mes petits défauts, j’aime ne rien aimer et râler, j’aime faire comme je l’entends. Il y a des façons plus saines de vivre, plus respectueuses aussi, plus humaines. Eh bien, je préfère malgré tout me laisser porter, faire l’autruche pour ne pas voir la laideur du monde et sourire bêtement ou me prélasser quand un rayon de bonheur fait son apparition. C'est une solution facile. C'est une solution qui me convient.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La prochaine « moi » peut attendre encore un peu.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-64928224353262115112015-07-29T10:29:00.002+02:002015-08-23T19:01:58.110+02:00Les Salauds Gentilshommes - Scott Lynch<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Il y a des livres qui vous entraînent parce que les événements s’enchaînent comme pas possible. D’autres, ce sont les mots, le style, qui vous bercent et vous font dériver le long de l’intrigue. Parfois, il y en a même qui parviennent à allier les deux facteurs précédents.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Et enfin, il y a ceux qui vous ont par la ruse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Je viens de commencer les <i>Salauds Gentilshommes</i> de Scott Lynch et je ne décroche plus. Et quand je réalise que la menace pesant sur le protagoniste n’est mentionnée qu’après la page 200, je me dis que, franchement, l’auteur m’a bien eue. Alors, j’ai évidemment commencé à décortiquer son petit stratagème pour nous tenir prisonniers…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">• <b>Une narration en deux temps</b>. L’ordre chronologique de l’histoire est une vaste plaisanterie pour Scott Lynch. De façon très habile, on alterne entre les passages où Locke est tout petit, et ceux où Locke est adulte. Et puis même lorsque l’on est dans un axe temporel, il nous fait des petites blagues… Résultat, on veut des réponses sur les deux intrigues qui s’entremêlent, on fait des liens, on dévore les pages avec avidité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">• <b>Des personnages attachants</b>. On développe tous une sympathie pour les voleurs, les espions et les assassins, avouons-le. Benvenuto dans <i>Gagner la guerre </i>de Jean-Philippe Jaworski, Ellana chez Pierre Bottero, Fitz (le crétin) chez Robin Hobb, Kylar chez Brent Weeks, et j’en passe… Alors, en plus, quand les voleurs en question sont des gentilshommes, comment résister ? La dynamique entre les personnages est absolument exquise, l’unité du petit groupe est très attachante. Tout ce qu’il fallait pour conquérir mon petit cœur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">• <b>Un univers merveilleusement bien développé</b>. Ouh, des requins exceptionnels, de l’alchimie, le Verre d’Antan ! Toute une petite panoplie de détails qui fait qu’on plonge vraiment dans une autre époque. Scott Lynch livre les détails de son monde au fur et à mesure, de la qualité des alcools au style vestimentaire, aux matériaux curieux (bois-sorcier, Verre d’Antan) au système politique. On n’a peut-être pas envie de déménager à Camorr demain, mais il y fait bon d’y laisser traîner son imagination.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 18.3999996185303px;"><b>Quatrième de couverture :</b></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 18.3999996185303px;"><br />
</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<blockquote>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 18.3999996185303px;"><i>Dans la cité insulaire de Camorr, la vie d'un orphelin ne vaut pas cher. Doté d'un esprit vif et d'un don naturel pour la rapine, Locke Lamora a néanmoins réussi à éviter jusqu'ici la mort et l'esclavage, un luxe qu'il doit en partie au prêtre aveugle Chains. Ce dernier - qui n'est ni prêtre, ni aveugle - forme à l'art du vol sous toutes ses formes une troupe de gamins des rues triés sur le volet, connus sous le nom de Salauds Gentilshommes. Sous sa tutelle, Locke va bientôt devenir la Ronce de Camorr, douloureuse épine dans le pied de la maréchaussée et hantise des notables de la ville...</i></span></span></blockquote>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.elbakin.net/plume/xmedia/fantasy/news/parutions/vf/9782290067925_LesSalaudsGentilsHommesT1_Couv_BD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.elbakin.net/plume/xmedia/fantasy/news/parutions/vf/9782290067925_LesSalaudsGentilsHommesT1_Couv_BD.jpg" height="320" width="197" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 18.3999996185303px;"><br />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 18.3999996185303px;">Verdict ?<o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Times New Roman', serif; font-size: 12pt; line-height: 18.3999996185303px;">C’est très (très !) prenant ; je vous invite vivement à plonger dans l’univers de <i>Salauds Gentilshommes </i>! </span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-76776906699065893892015-07-16T14:02:00.001+02:002015-07-16T17:19:45.629+02:00La Tour - Cécile Duquenne<div style="text-align: justify;">
D’ordinaire, je suis plutôt une adepte des descriptions et de lyrisme qui reflètent l’atmosphère. J’aime les plumes sophistiquées et inventives, et je suis rarement attirée par un style trop visuel – du moins, pas en français.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, j’ai su trouvé mon bonheur auprès de Cécile Duquenne, surtout avec cette merveilleuse série qu’est <i>Les Foulards Rouges</i> (au point de me convertir au numérique, c’est dire !). J’aime beaucoup le style efficace et entraînant de Cécile : rythme effréné, trouvailles linguistiques, personnages très attachants…. Alors bon, quand j’ai entendu parlé de <i>La Tour</i>, sa petite merveille auto-éditée, écrite en trois jours qui plus est… J’ai sauté sur l’occasion !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Résumé :</b></div>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
« <i>Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Et les révélations.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper…</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Grande fan du Labyrinthe de James Dashner et de Hunger Games de Suzanne Collins, Cécile Duquenne signe cette année son premier roman Young Adult, à mi-chemin entre le thriller psychologique et le survival.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>D’abord publiée aux éditions Voy’el avec Les Nécrophiles Anonymes, puis aux éditions Bragelonne avec sa série de space-opera steampunk Les Foulards Rouges, elle est connue pour ses personnages féminins forts et son écriture quasi télévisuelle. En ce sens, La Tour s’inscrit dans la lignée de ses précédents opus, tout en explorant un univers unique et vertical.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Bienvenue dans la Tour.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Atteindrez-vous un jour le sommet ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Dès 16 ans.</i> »</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Encore un bouquin sur le thème de la survie avec des adolescents ? Entre <i>Hunger Games</i> et <i>Le Labyrinthe</i>, on a le droit qu’à ça en ce moment ! »</div>
<div style="text-align: justify;">
C’est ce que vous vous dites au premier abord.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis vous plongez dans l’univers de <i>La Tour</i> de Cécile Duquenne.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et ça n’a rien à voir. Si les premières pages ont un goût de déjà vu (ouaip, je vous spoile l’apparition des crocos que les lecteurs des <i>Foulards Rouges</i> auront probablement croisés), l’ascension n’a rien en commun avec ce que nous sert et dessert la littérature jeunesse et les dystopies ces temps-ci.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Vous plongez immédiatement dans la fange d’un univers angoissant, glacial et sombre. La course débute d’emblée, à en perdre haleine. Les révélations se succèdent, suffocantes. La tension monte. La température aussi. C’est ça, <i>La Tour</i>, ça se lit d’une traite et on se laisse embarquer dans ce thriller psychologique prenant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On pourrait néanmoins lui reprocher de petits détails, à ce récit, en particulier sa longueur. Mais finalement, ça fait aussi sa qualité, car plus de détails sur l’univers et sur les différents personnages auraient ôté le caractère essoufflant de la lecture. Et puis, ça laisse tout plein de place à votre imagination.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bref. Z’êtes prêts pour une sordide grimpette ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors envoyez balader toute vos niaiseries : venez vous empêtrer dans les mystères oppressants de <i><a href="http://www.amazon.fr/La-Tour-C%C3%A9cile-Duquenne-ebook/dp/B00ZN5JMF6/ref=pd_cp_351_0" target="_blank">La Tour</a></i>… Et préparez-vous à une chute vertigineuse.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.images-booknode.com/book_cover/641/la-tour-641445-250-400.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.images-booknode.com/book_cover/641/la-tour-641445-250-400.jpg" height="320" width="219" /></a></div>
<br /></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-12597886591437637382015-06-16T12:44:00.001+02:002015-08-23T19:07:05.486+02:00Life is too short; don't waste it.<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: italic; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Life is so fucking short and you people should stop complaining, stop being asses. You should try to be a little bit more happy. Seriously, a smile won’t kill you, arguing constantly won’t lead you anywhere and above all, most of your problems seem real because you allow them to have way too much impact on your lives.</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br class="kix-line-break" /></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: bold; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Memento Mori.</span></div>
<b id="docs-internal-guid-801c5f8b-fbf2-e2e4-a1da-5c2ab342936c" style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je suis la première à me plaindre tout le temps, la première à angoisser, la première à mariner dans mon stress, à détester les gens ou leurs comportements. Je suis souvent cynique, désintéressée, exaspérée et hypocrite. Récemment, j’ai pris un petit peu confiance en moi et j’ai appris à relativiser, mais je suis loin, encore, d’être totalement sereine. Pourtant, le bonheur, ça se travaille.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Aujourd’hui, j’ai appris le décès de la camarade de ma frangine. Elles portaient toutes les deux le même prénom, étaient toutes les deux aussi talentueuses dans leurs études de cuisine. Un accident de la route en deux roues a été fatal pour cette adorable blondinette si amusante qui avait tant de belles années devant elle, un brillant avenir.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je la connaissais à peine, je l’ai aperçue une ou deux fois, mais ma sœur parlait tout le temps d’elle. La nouvelle m’a abattue. Je suis d’ordinaire plutôt insensible à ce genre de choses, elles ne m’affectent que peu, et parfois, je me dis que je suis un peu un monstre de me comporter de la sorte, que ce n’est pas normal d’avoir un cœur de pierre. Les proches de proches qui décèdent, ça me provoquait à peine un petit pincement, alors que j’ai pleuré des jours durant à la mort de mon chien. Mais en fait, je réalise que ce n’est pas la première fois qu’une telle nouvelle m’abat ; ce genre d’accidents m’affectent. Car la longue maladie ou la vieillesse, ça va dans l’ordre des choses. Cela reste triste, mais on s’y prépare. Mais là, c’est une toute autre affaire.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Alors, j’apporte tout mon maigre soutien à sa famille, à ses camarades de classe, à son père qui lui, s’en est sorti, et va vivre à son réveil la pire épreuve de sa vie. Je leur envoie mon soutien, un bien pauvre réconfort qui ne saura apaiser leurs cœurs, si ce n’est d’un vague sentiment de reconnaissance. Le sentiment de perte a cette affreuse manie de vous plonger dans les tréfonds obscurs de l’âme.</span></div>
<b style="font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Georgia; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Quant à vous autre, je vous le répète. Ne vous plaignez pas. Réjouissez-vous. 80% de vos problèmes en sont parce que vous leur donnez trop d’emprise sur votre vie. Les malheurs sont là que pour vous rappeler le goût du bonheur. Ne soyez pas défaitistes. Battez-vous pour rendre votre quotidien et celui des autres un peu meilleur.</span></div>
<span style="font-family: Georgia; font-size: 16px; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Souriez, c’est gratuit.</span>Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-5490483770660336462015-06-12T15:09:00.001+02:002015-08-23T19:01:26.639+02:00Justine Niogret - Chien du heaume<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je me suis fait une petite cure de lecture avant de manquer
de temps, et j’ai notamment dans ma pile de livres en cours, <i>Mordre de le Bouclier,</i> de Justine
Niogret. (Vous noterez d’ailleurs que la postface très enrichissante a été
écrite par Jean-Philippe Jaworski).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Déjà, <i>Chien du heaume
</i>m’avait prise aux tripes. Parce que Justine Niogret décrit tout avec une
violence abrasive et met ses personnages à nu, dans un style travaillé pour refléter
la langue du Moyen-Âge tout en la rendant accessible. Elle nous dépeint de
façon très documentée sans être lourde un monde cruel, brut, primitif. On suit
Chien, une guerrière en quête de son nom. En dépit de toute la distance qu’il
peut y avoir entre la protagoniste et le lecteur, on y retrouve des thèmes qui nous
touchent : la laideur présumée de Chien, le besoin identitaire et celui
d’appartenance, l’errance. Le côté abrupt de son récit est contrebalancé par un
brin de poésie, des non-dits qui donnent une douceur insoupçonnée aux
personnages. Quant à la cruauté, elle est illustrée d’images qui s’impriment
dans l’esprit aussi certainement que la scène du bébé dans le film <i>Trainspotting.</i> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Sa suite, <i>Mordre
le bouclier,</i> me fascine davantage encore. Bien sûr, au départ, j’étais
assez déçue par l’orientation que prenait le livre : Chien subit les
séquelles, Bréhyr n’était pas un de mes personnages favoris, et puis, je me
demandais comment la vie au castel allait se jouer, si les sous-entendus du
tome précédent mèneraient quelque part. Mais bon. Ce n’était que le début, et
le chemin qu’emprunte Chien n’a rien de décevant par la suite.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Finalement, il y a toujours cette violence
omniprésente, ces mots crus, ce style envoûtant. Mais la dimension
psychologique est d’autant plus travaillée que la folie est omniprésente –
répugnante et alarmante, elle inquiète, angoisse, nous tient en haleine. Et
puis, on découvre tout un tas de nouvelles facettes de Chien, qui la rendent
plus attachante encore. Sous l’écorce bien épaisse de la guerrière, il y a une
sensibilité qu’on ne fait que soupçonner avant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">En bref, ce sont là deux livres à lire absolument.
Aussi aigres que subtils, très riches en images sanglantes ou merveilleuses,
avec une pointe de fantastique qui ne fait qu’intriguer encore plus, </span><i style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Chien du heaume</i><span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> et </span><i style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Mordre le bouclier</i><span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> sont des perles.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://bibliosff.files.wordpress.com/2012/04/chien-du-heaume-justine-niogret.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://bibliosff.files.wordpress.com/2012/04/chien-du-heaume-justine-niogret.jpg" width="195" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG6xfAFmfE5UbET4dNWz-pZEyL-3VnoJti7HmSH0dmAQsShDJAqkazNCDECw-j7wbXV76AcK4vk6woYs_UVoDZqj9B8OYSC884r_RexG2Xwy1NL_KRZ-eDe7u04Ei4r8__X35fJcSfP3tu/s1600/niogretmordrelebouclier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG6xfAFmfE5UbET4dNWz-pZEyL-3VnoJti7HmSH0dmAQsShDJAqkazNCDECw-j7wbXV76AcK4vk6woYs_UVoDZqj9B8OYSC884r_RexG2Xwy1NL_KRZ-eDe7u04Ei4r8__X35fJcSfP3tu/s1600/niogretmordrelebouclier.jpg" width="193" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-68546622376218802732015-05-28T15:30:00.001+02:002015-05-28T15:33:39.879+02:00Une petite année de plus...<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: justify;">Illuminé par deux soirées,
mon anniversaire se révèle être une agréable surprise cette année. Il faut
dire, aussi, que c’était la première fois depuis longtemps que j’avais vraiment
vraiment </span><i style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: justify;">vraiment </i><span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: justify;">envie de le fêter.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Kalinga, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: justify;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">À la maison, encore, ça
sentait l’habitude, une de ces soirées agréables où on est bien entourés. La
famille et les amis, ces gens qui m’ont vue grandir, m’ont particulièrement
gâtée cette année, de petites attentions avec un menu extra, mais aussi de
jolis cadeaux (qui se mangent, ou pas). Somme toute, un moment exquis. Je pense
qu’avec les années, on apprécie davantage de passer du temps notre entourage,
et que les célébrations n’ont plus rien de cette intérêt enfantin surexcité.
Cela s’approche davantage d’un bonheur simple, celui d’être bien entouré, d’être
enfin à l’aise, d’avoir envie de partager une année de plus avec les gens
merveilleux qui ensoleillent notre quotidien.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Cela vaut aussi, d’ailleurs,
pour les amis qui sont venus au bar, pour une célébration toute en ivresse,
avec une touche rocambolesque. Il faut dire, entre les contrôles sur la ligne
de train, les erreurs d’itinéraires, la crève que j'ai refilé à tout le monde, la monnaie rendue en pièces d’un euro, le T-shirt phosphorescent de la mort, les gens qui avaient oublié, l'absence du Colonel, les
invitations furtives pour contrer le mauvais sort, ceux qui étaient fauchés ou
qui le sont désormais, le blindtest imprévu (et super difficile !), la
guerre pour offrir les verres, les dessins de chats, l’absence du barman
fétiche, les départs obstaculeux, les cadeaux (<i>on avait dit pas de cadeaux !</i>) imprévus et géniaux, ma propension à faire des câlins, la table
squattée par un prof outré, la triste fin d’un bracelet, les secrets, le logement impromptu,
et puis une mésaventure au coin de la rue, c’était une soirée plutôt riche en
événements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Et je trouve ça juste
génial d’avoir partagé ce moment inoubliable avec vous tous.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">On ne se connait pas tous
depuis longtemps, et pourtant j’ai passé une des meilleures soirées qui soit.
Je suis juste désolée de ne pas avoir pu consacrer un peu plus de temps à
chacun d’entre vous, d’avoir papillonné d’un invité à l’autre sans avoir pu
vous dire combien ça me faisait plaisir que vous ayez fait le déplacement ou le
détour, que vous soyez venus si nombreux. J’espère de tout cœur que la soirée vous a enchanté, que vous avez
passé un bon moment et qu’on se reverra prochainement pour remettre
ça...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">En tout cas, avec ce petit
article, je vous dit merci d'être venus si nombreux !<o:p></o:p></span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-89113058191111403882015-05-08T13:41:00.002+02:002015-08-23T19:02:17.092+02:00Journal d'un écrivain en pyjama<div style="text-align: justify;">
Je n'en suis qu'à la chronique 48. Et pourtant, je peux déjà vous donner mon avis sur <i>Journal d'un écrivain en pyjama, </i>de Dany Laferrière. Drôle, enrichissant, rudement bien écrit, ce petit guide foisonnant de conseils, de comparaisons, d'illustrations, de références et d'anecdotes en tout genre nous embarque dans l'univers de l'écrivain, et surtout de son travail.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien sûr, on ne peut pas être d'accord avec tous les points. Et pourtant, chacun d'eux est plein de bon sens, donne matière à réfléchir, nous permet aussi d'aborder nos écrits de manière différente. On décortique peu à peu l'idée qu'on se fait d'un livre, on approche nos lectures avec plus de circonspection, on se rassure sur de nombreux points (notamment le caractère faussement novateur de nos idées et cette plaie qu'est le plagiat), on prend exemple.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le plus ? La touche humoristique et humble, rien à voir avec ces gourous de l'écriture qui rappellent que trop les cours de <i>creative writing </i>à l'américaine. Le <i>Journal d'un écrivain en pyjama</i> se lit tout seul, plaisamment, à tout moment de la journée. Les chroniques, de deux-trois pages en moyenne, se laissent lire comme des parenthèses. Un ouvrage à prendre à son rythme, donc, comme une petite pause plaisante ou une longue lecture confortablement installé sous sa couette.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Personnellement, je prends mon temps. Car s'il me tarde de dévorer les quelques deux cent pages qu'il me reste, je redoute le moment où ces perles de sagesse s'épuiseront et où il faudra m'instruire ailleurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://www.livredepoche.com/sites/default/files/styles/cover_book_focus/public/media/imgArticle/LGFLIVREDEPOCHE/2014/9782253000808-T.jpg?itok=vvr14XEx&sa=X&ei=ap9MVZfsLML5UInhgNAI&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNHRuptAOcb2vyJBBWh06Dnl_emMJQ" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://www.livredepoche.com/sites/default/files/styles/cover_book_focus/public/media/imgArticle/LGFLIVREDEPOCHE/2014/9782253000808-T.jpg?itok=vvr14XEx&sa=X&ei=ap9MVZfsLML5UInhgNAI&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNHRuptAOcb2vyJBBWh06Dnl_emMJQ" height="320" width="198" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-60565997124942250242015-05-07T12:13:00.000+02:002015-05-07T12:13:00.090+02:00Ô miroir<div style="text-align: justify;">
Des facettes et des reflets, voilà ce que nous sommes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Des personnages grotesques.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je n’aime pas l’idée qu’on se fait de moi, l’image que je projette, la plupart du temps. Parce que ce n’est pas moi. Ce n’est pas ce que je couche sur papier. On m’imagine gentille ou glaciale, drôle ou arrogante. On ne me pense même pas timide. C’est juste n’importe quoi. Je n’arrive pas à comprendre que ces facettes soient réelles. Je ne veux pas que ça fasse partie de moi. C’est un visage d’hypocrite, un sourire tellement rodé qu’il n’est plus forcé, c’est du bonheur en éprouvette, une façade enivrée, des masques protecteurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que je déteste le plus, c’est quand on me décrit, quand on me colle ces qualificatifs fantasques aux basques, quand on juge mon comportement, quand on donne un fond de vérité, blessant, affligeant. Surtout quand ce sont des personnes que je connais depuis longtemps ; elles me regardent plus grandir, elles se contentent de se baser sur ce qu’elles savent de moi, me rabaissent à un caractère antérieur, me rappellent que trop les erreurs passées. Et en plus, elles le communiquent à leur entourage, maculent ma page blanche, mes tentatives de changement, de nouveau départ.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai horreur de voir que, on a beau travailler sur soi, c’est toujours la même chose, jamais rien ne s’efface, tout est immuable. On a beau chercher à évoluer, quelqu’un s’évertuera toujours à nous tirer en arrière. Donneurs de leçon qui vous accusent au moindre faux-pas, vous demandent de songer aux conséquences de vos actes, sans même appliquer ce conseil à leur propre comportement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les gens sont tous les mêmes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ils demandent toujours plus de considération pour leur petite personne en s’imaginant qu’ils le font eux-mêmes, alors que ce n’est pas le cas. Ils vous demandent de vous mettre à la place des autres, mais n’appliquent pas la réciproque. On vit dans un monde terriblement égocentrique, et tout le monde prétend le contraire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand les gens réaliseront que, dans leur entourage, personne n’est comme eux, que certains manquent de confiance en eux, sont timides, et travaillent dur au quotidien ne serait-ce que pour sortir de chez eux, quand vous vous rendrez compte que s’acharner sur ces gens-là ne les aident pas (et qu’un « rien » peut passer pour de l’acharnement), quand ils accepteront enfin qu’ils sont blessants et insultants, à chaque fois, alors peut-être cesseront-ils eux aussi de répéter les mêmes erreurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout cela, en admettant, bien sûr, que ça leur importe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Là est toute l’ironie de la chose. Pourquoi se donneraient-ils cette peine ? Ils s’en fichent probablement. Ce n’est pas de leur faute si d’autres sont susceptibles ! Ils sont comme ils sont, francs, spontanés et bien intégrés, alors pourquoi devraient-ils se soucier des répercussions de leurs actes ? Leur vie continue. Il y a ceux qui vous ignorent, ceux qui font comme si rien ne s’était passé, ceux qui se campent sur leurs positions étriquées, et ceux qui oublient.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et le pire, dans cette affaire, c’est que je ne vaux guère mieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je fais les mêmes choses.</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-53573043653980336342015-04-18T19:46:00.002+02:002015-04-18T19:47:48.572+02:00Famine<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK24"></a><span style="line-height: 115%;"><b>L</b>a
faim me tenaillait, insupportable.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK23"><span style="line-height: 115%;"><br /></span></a></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tout
mon corps tremblait et, chancelante, je trébuchai, une main crispée sur mon
estomac, l’autre sur un genou, comme pour essayer de me redresser. Mes griffes
se plantèrent profondément dans la chair mais la douleur ne me fit pas oublier
la sensation de famine qui me lacérait les entrailles.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Affamée,
je n’avais qu’une envie : crever, crever une bonne fois pour toute pour ne
plus souffrir.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je
me laissai glisser le long du mur de briques, je me recroquevillai dans la
pénombre de la ruelle. Les lueurs crépusculaires, chatoyantes, se reflétaient sur
les parois sans parvenir à réchauffer mon âme. Un feulement poussif assécha ma
gorge, et il me tardait que la touffeur de l’été disparût. Au moins, en hiver,
les clochards de mon espèce se faisaient plus rares : ils agonisaient sous
les ponts et moi, sous ma forme animale, je pouvais me payer les restes. Ma
fourrure, si miteuse fût-elle, savait me tenir chaud et les ténèbres
quasi-constantes n’incommodaient en rien ma vision féline.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Oui,
me tardait l’hiver et son éternelle obscurité. Si je survivais jusque-là.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Et
rien n’était moins sûr.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Car
l’harassante canicule des jours sans fin desséchait puits et carcasses, calcinait
les récoltes, pourrissait les vivres. Les rares pluies, acides, brûlaient la
peau et achevaient le bétail.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Car
la famine ne me laissait aucun répit, me plongeait dans une somnolence dolente,
me vidait de mes forces. <a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK22"></a>Prostrée dans le dédale purulent des quartiers
mal famés, je me laissais bercer par l’haleine fétide du désespoir.</span></span><span style="font-family: "Chaparral Pro","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-6718791663463205412015-04-13T01:04:00.000+02:002015-04-13T08:53:09.644+02:00Disloquée...<div style="text-align: center;">
<i>Les cadavres sous le caniard, disloqués sur le macadam,</i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Murmurent leurs états d'âmes en attendant les charognards.</i></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-69309872113780151372015-04-07T21:47:00.002+02:002015-04-07T21:47:26.044+02:00Dévisager vos visages<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Vos
bouilles me sont familières.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Là,
je vous croise au détour d’une rue, d’un bar, vous êtes souvent de la même
tranche d’âge. Un sourire, une expression, et soudain, une impression de déjà-vu
m’assaille. Pourtant, j’ai beau me creuser la tête, rien ne vient : nous
sommes d’horizons trop différents, vos noms m’échappent que trop et il faut se
rendre à l’évidence : nous nous sommes jamais croisés. Le monde est
peut-être petit, ma mémoire l’est moins et, en toute franchise, ma vie d’ermite
ne m’a certainement pas donné l’occasion de vous croiser par le passé.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Alors pourquoi vos minois me sont-ils si familiers ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Pourquoi appellent-ils tant à la réminiscence ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Je creuse, je creuse encore dans mes souvenirs, je les
effleure, je récapitule, acharnée. Pas pour vous chercher vous, inconnus, mais
là, votre doublon, votre sosie, le détail ou la caractéristique qui,
invraisemblablement, vous lie à un autre, une connaissance lointaine. Parfois,
c’est la façon dont votre sourire s’étire dans vos yeux. D’autres, le rebondi
délicieux de vos joues quand vous boudez ou encore le froncement de vos
sourcils qui assombri si bien le regard.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Il suffit d’un rien, parfois, pour se sentir chez soi.</span><span style="font-family: Kalinga, sans-serif;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">« Des visages, des figures<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Dévisagent, défigurent<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Des figurants à effacer<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Des faces A, des faces B<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Appâts feutrés<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Attrait des formes<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Déforment, altèrent<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Malentendu entre les tours<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Et c'est le fou<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Qui était pour... »<o:p></o:p></span></i></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></i></div>
<br />
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; tab-stops: 267.75pt; text-align: center;">
<i><span style="font-family: "Book Antiqua","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> Des visages, des
figures — Noir Désir<o:p></o:p></span></i></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-42851067219106209042015-03-30T15:22:00.000+02:002015-03-30T15:23:03.709+02:00Camp NaNoWriMo, Avril 2015<i><span style="color: #666666;"><br />
</span></i> <br />
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;">Bon, le NaNo approche. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;">Pour ceux qui l'ignorent, le National Novel Writing Month, c'est un petit événement qui se déroule d'ordinaire en novembre : on a un mois pour écrire 50,000 mots. Un bon moyen de se motiver ! L'exercice est plutôt intense, mais on en apprend drôlement plus sur ses capacités. </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;"><br />
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;">La session de novembre a été pour moi une véritable catastrophe, parce que je n'étais pas préparée. Cette fois-ci, ma tentative sera un peu mieux planifiée, mais j'ai toujours l'impression que mon scénario est à la ramasse... J'espère que je vais trouver un second souffle en attaquant enfin ce projet ! </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;"><br />
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;">Bref, toujours est-il que j'ai un passage qui traîne sur mon ordinateur depuis un moment (non, non, ce n'est pas de la triche, c'est de la préparation), et je suis très contente d'avoir pu étoffer mon univers de différents types de magie, d'une ambiance technologique un peu plus concrète, d'un système politique au cœur de l'intrigue, et d'une religion à plumes.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;"><br />
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;">Je partage !</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: #666666;"><br />
</span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<div class="titre">
★ Le sourire de l'ombre ★ </div>
<a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK1"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></a></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Les talismans s’ébrouèrent d’abord, leurs faibles pulsations frémirent en un tintinnabule timide contre la tête de lit en acajou ouvragé. Les paupières d’Eileen papillonnèrent et le mémno-rêve scintilla brièvement, aspirant le souvenir brumeux de ses songes entre ses plumes soyeuses.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="OLE_LINK1"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></a></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">La menace se confirma : les talismans teintèrent de plus belle, leurs perles de verre se parant d’une couleur grise qui brillait dans l’obscurité et Eileen se redressa sur son séant. Un Élu usait de son don pour lui nuire. Elle ouvrit la bouche pour appeler à l’aide, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Elle voulut fuir, quitter le lit, mais son corps tétanisé refusa d’esquisser le moindre mouvement. Seules ses mains demeurèrent crispées sur les draps de soie et un souffle erratique s’échappait de sa bouche. La brûlure familière de ses prunelles alors que son propre pouvoir s’éveillait en présence du danger fit couler des larmes le long de ses joues. Paniquée et impuissante, Eileen adressa une prière muette à Påv-Samarth, le Dieu-Paon gris qui veillait sur sa caste.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">L’ombre se dressa devant elle, insensible au pouvoir d’Eileen, et approcha ses mains griffues vers son cou. Une béance joyeuse déchirait la figure grossière du spectre en un sourire sardonique et laissait apparaître des crocs jaunâtres suintants de salive visqueuse.</span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-40825729737563030652015-03-25T13:03:00.000+01:002015-03-25T13:03:49.264+01:00Enelle - Horizon<div style="text-align: right;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="25" src="https://www.youtube.com/embed/E8XNg3iB4sA" width="300"></iframe><br /></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal tr_bq" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">► <i>The Ocean - Dead Can Dance</i></span></div>
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br />
</span> <span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Son souvenir le plus ancien, c’était celui du sable humide collé contre sa joue. Du sable partout, dans ses cheveux, dans sa bouche, sur son nez, dans son cou, sous ses vêtements en loques. Elle s’appelait Enelle, et la brise mordante de l’hiver qui lui était totalement étrangère, faisait courir sur sa peau un frisson de terreur glaciale. La froide luminosité d’un ciel grisaillant brûlait ses rétines. Elle chercha à se redresser sur ses jambes si frêles ; un vertige s’éprit d’elle brièvement et un sanglot l’étouffa momentanément. Désorientée, elle fut tentée de s’échoir encore, de se recroqueviller et de laisser libre cours à ses sanglots délicieusement salés, à défaut de pouvoir se souvenir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal tr_bq" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Jusqu’à ce que cette musique lui emplisse les oreilles. Cette mélodie ancrée en elle. Un chant de souffrance et d’espoir, des milliers de voix qui hurlaient dans sa tête, qui suppliaient, entonnaient leur désespoir avec une ferveur qui lui était si familière et étrangère à la fois. Elle pivota. Son regard se porta vers la mer, immense masse houleuse. Les vagues s’écrasaient derrière elle, caressant l’une après l’autre le sable dans une traînée d’écume.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br />
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Et elle sut qu’elle devait s’en détourner. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Aller vers un autre horizon.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br />
</span></div>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>« Enelle vous frappera pas son physique singulier ; sa peau, fine et pâle comme si elle n’avait ni connu la caresse de l’air, ni profité d’un rayon de soleil en est le premier facteur. Oui, cet épiderme vous donnera l’impression d’être étrange : trop lisse, trop fin, surnaturel. Une envie vous prendra, assez obscure à votre propre avis, celle de la toucher. De savoir si cette peau est humaine. Et si ce contact vous est permis, vous y découvrirez une sensation de douceur surfaite, à vous en donner la chair de poule.</i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Vous feriez alors probablement un pas en arrière, pour la contempler de la tête aux pieds. Ni grande, ni petite, Enelle est juste normale, peut-être même trop, en comparaison avec sa peau dont le contact vous a électrisé. Elle a une poitrine raisonnable et bien formée, un postérieur dans les normes, des jambes ni trop fines, ni trop larges, un pied à la pointure standard. On devine la courbe de ses épaules sous l’un de ses amples pull-overs fins, douce et mesurée. Ses mains, aux ongles toujours coupés courts, sont plutôt fines ; on les devine agiles et prestes.</i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Là, le doute s’immisce en vous. Soit vous avez rêvé l’aspect de sa peau, soit elle est tout droit sortie d’une usine. Votre regard remonte sur son cou, la courbe gracieuse de son menton, ses lèvres, de la même teinte opaline que sa peau, son nez droit. Ses cheveux sont d’un blond cendré, aux boucles mesurées, presque plates dans leur ondulation, tant et si bien qu’on a l’impression qu’ils sont constamment mouillés. Une frange, un peu trop longue, dissimule son regard.</i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Curieux, vous penchez la tête pour essayer de percevoir l’éclat de ses prunelles. Alors, vous êtes suffoqués. Elles sont d’un bleu intense, pareil à celui de l’océan. Si vous aviez l’occasion de la recroiser, vous réaliseriez que jamais la teinte est identique, comme changée au gré de ses humeurs et de la météo. Ces iris sont grands, réalisez-vous. Vous doutez-même qu’ils soient pourvus d’une pupille, tant leur teinte vous surprend. Non, non, vous dites-vous, ce n’est pas possible. Ce doit être à cause de sa frange. Oui, voilà de sa frange.</i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Vous l’indifférez. Son regard se pose sur vous alors que vous l’observez. Malgré votre réaction, peu lui importe. Elle se détourne, allume une cigarette et reprend son chemin, mains dans les poches de son jeans, d’un pas nonchalant. Sa démarche, aussi ordinaire que sa silhouette, vous pousse à vous interroger une fois de plus sur ce que vous avez vu. </i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Vous doutez. Il doit s’agir d’un don.</i></span></span> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="line-height: 24px;"><i>Non, d’un maléfice. »</i></span></span></blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrvnusRSyzqgVt_J0OFzhrGyH0n3lqX1YjqmAM5BI7nLd8rg3UDl0OFYCZ1v395rYhLpAnDTRvLA2Wj4DKFOk_UwXEqzWn67KZy8M5JDinwecG63POUUd1yeqp3TJjJMzaHBTgQDNA10g/s1600/727795.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrvnusRSyzqgVt_J0OFzhrGyH0n3lqX1YjqmAM5BI7nLd8rg3UDl0OFYCZ1v395rYhLpAnDTRvLA2Wj4DKFOk_UwXEqzWn67KZy8M5JDinwecG63POUUd1yeqp3TJjJMzaHBTgQDNA10g/s1600/727795.jpg" height="320" width="256" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<span style="color: #666666;"><i>Enelle est l'un de ces personnages que j'ai joué en RP avant de vraiment lui donner vie dans mes projets. Elle est inspirée de la jolie frimousse ci-dessus, dont je ne connais pas l'artiste. Si vous avez cette précieuse information, merci de me l'indiquer, que je puisse créditer !</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
</div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-56923185134924256452015-03-24T12:38:00.001+01:002015-09-08T15:29:21.334+02:00Gagner la guerre - Jean-Philippe Jaworski<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Garamond, serif; font-size: 14pt; line-height: 115%;">Voilà, ça fait quelques semaines que j'ai terminé de lire <i>Gagner la guerre</i></span><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> de Jean-Philippe Jaworski, et je peine toujours autant à m'en remettre !<o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">On pourrait reprocher à ce livre d’être un pavé indigeste. Franchement, si cette merveille de la langue française vous rebute, vous êtes des petites frappes, les amis ! Non seulement nous avons le droit à une intrigue ficelée et trépidante, mais en plus, le personnage principal, don Benvenuto, est un truand tordant, cynique et mauvais, absolument charmant. Vous l’aurez compris, il s’agit de suivre les aventures d’un anti-héros détestable au faciès ravagé, pour qui tout va de mal en pis. Pour couronner le tout, on se retrouve dans un univers inspiré de la Renaissance italienne, avec une ville enchanteresse et mal famée, des descriptions à couper le souffle, le tout sans même s’écarter du style aussi abrasif qu’élaboré de la plume du protagoniste</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">D'emblée, les phrases alambiquées, élégantes et vulgaires (joli paradoxe, d'être vulgairement élégant, non ?) nous content en détail les effets du mal de mer. Propos peu ragoûtants et pourtant si bien tournés ! Voilà qui annonce directement la tonalité du récit...</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Bref, véritable coup de cœur pour ce chef-d’œuvre, qui a su me charmer sur tous les points : univers élaboré, personnages hauts en couleur, intrigues tortueuses, tout plein de rebondissements et d’action ! Mais surtout, surtout, le style très raffiné, riche en argot joliment tourné.<o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Après ça, j'ai enchaîné directement sur le premier tome de son dernier roman, <i>Même pas mort</i>, et... Bon, je vais prendre le temps de m'en remettre aussi, avant de vous en parler !</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><b>Quatrième de couverture :</b></span><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">« Gagner une guerre, c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon... »</span><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"> </span></blockquote><blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Garamond","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Kalinga; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Gagner la guerre est le premier roman de Jean-Philippe Jaworski. On y retrouve avec plaisir l'écriture inimitable de l'auteur des nouvelles de Janua vera et don Benvenuto, personnage aussi truculent que détestable. Le livre a obtenu en 2009 le prix du Premier Roman de la région Rhône-Alpes et le prix Imaginales du meilleur roman français de fantasy.</span></blockquote>Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-32123361611085106992015-03-21T23:43:00.000+01:002015-03-25T10:54:00.804+01:00L'ivresse au bord des lèvres<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">C’est toujours drôle de romancer
l’ivresse ; on l’imagine piquante et vertigineuse, elle s’essouffle sur
des détails, des fragments de sensation. Elle est bourdonnante et soyeuse, un
cocon déluré qui estompe les maux. L’ivresse, c’est joyeux, chaleureux, ça
enchante les rires trop lourds qui font vibrer l’atmosphère, c’est des démonstrations
suaves d’affection.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Mes personnages ivres
deviennent doux et sulfureux, ils se targuent d’un charme léger et rieur, d’une
gestuelle plus sensuelle. Ils sont parfois un peu maladroits, mais de façon si
adorable, toujours dans ce contexte ouaté et sucré. Ils n’ont pas l’alcool
mauvais, ni l’alcool triste, ils ne sont pas ridicules, ils n’embarrassent personne.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Mais soyons francs, ce ne sont
que des personnages.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Contrairement à nous, ils
ne se prennent pas la tête entre les mains pour affronter la lourde gueule de
bois le lendemain, ils tentent rarement de démêler le flou entrelacs des
souvenirs si vagues qu’ils auraient pu faire partie d’un songe oublié.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Venons-en, à nous, petits
empâtés que nous sommes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">C’est tout de suite moins
glamour. On trébuche, on trépigne, on beugle et on agite nos paluches ;
les lendemains sont caractérisés par des trous noirs, des traces douteuses, des
hématomes à l’origine non-identifiée, des désordres tout le long du système
digestif et un mal de crâne de tous les diables. Le corps perclus de bobos,
l’esprit tout emmêlé, de l’haleine rance aux fringues suées, autant dire qu’on
forme de bien vilains petits spectres. Fini les fanfaronnades, bonjour le
doliprane !</span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Alors, ouais, je préfère
romancer l’ivresse, la rendre jolie et élégante, parce que franchement, les
souvenirs filandreux qui m’échappent et les conséquences des abus, ça mérite
bien de fantasmer un peu des épopées héroïques où l’alcool nous donne des
superpouvoirs !<o:p></o:p></span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1147169224644317703.post-63201283985097437762015-01-15T14:35:00.001+01:002015-03-23T15:01:52.848+01:00Haze - Le sable sous ses pas<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Haze
écouta le chuchotis du sable qui crissait sous ses pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Le
nez en l’air, elle savoura brièvement la caresse du soleil sur sa peau. Elle ne
prêta aucune attention aux combattants blessés ou victorieux. Tel un nuage,
elle se laissait volontiers porter par les vents, avec tout le flegme dont elle
était capable.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">—
Chef ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Elle
leva la tête vers celui qui l’avait interpellée, les fins cheveux ivoirins
coupés courts balayant son front. Elle cligna des paupières, indiquant ainsi à
son subordonné de poursuivre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">—
Chef, répéta Stratus, je crois que le chef du clan Foudre a décidé d’envoyer le
Fléau.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Les
sourcils blancs de Keilana Haze se froncèrent, plissant son front d’ordinaire
si lisse d’une ride soucieuse. Elle pinça ses lèvres blafardes, visiblement
mécontente.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Le
Fléau, c’était la bête des Foudre, une femme à peine humaine que leur chef,
Dryden, avait dressé à tuer. Drev, l’appelait-on. Et sa folie meurtrière comme
sa cruelle démence n’avaient rien à faire dans une arène.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Elle
jaugea Stratus, ses forces, ses faiblesses, puis secoua la tête. Enfin, elle
s’exprima d’une voix douce et basse, le ton mélodieux :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">—
Trouve Laetlan, dis-lui que je m’en charge.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Et
elle le planta là sans autre forme de procès.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Sous
ses pas, le sable ne chuchotait plus, il grondait. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;">Elle venait d’abandonner son
habituelle légèreté pour s’immerger dans un autre rôle, celui, bien plus
imposant, de représentante de son clan. Un tel masque demandait, hélas, un peu
plus de brutalité et de conviction que celui de l’insouciante rêveuse :
carrer les épaules, alourdir sa démarche, relever le menton, raidir le dos… La
métamorphose s’opérait par d’infimes modifications qui, cumulées, la
transformaient totalement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Sans même se soucier des conventions, elle traversa le centre de l’arène
sous les murmures médusés de la foule.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #666666;">Je m'amuse en ce moment à créer de mini-scènes pour roder les personnages de mon prochain projet. Haze est de loin le plus aboutit et le plus fascinant à manipuler.</span></span><br />
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #666666;">Par ailleurs, c'est White Angel de <a href="http://jasonchanart.com/gallery.htm" target="_blank">Jason Chan</a> qui avait donné naissance au personnage, il y a bien longtemps.</span></span><br />
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #666666;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://jasonchanart.com/gallery/2006/original/whiteangel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://jasonchanart.com/gallery/2006/original/whiteangel.jpg" height="320" width="210" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Kalinga","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
Moody Poisonhttp://www.blogger.com/profile/05644498202887989566noreply@blogger.com0