16 juil. 2015

La Tour - Cécile Duquenne

D’ordinaire, je suis plutôt une adepte des descriptions et de lyrisme qui reflètent l’atmosphère. J’aime les plumes sophistiquées et inventives, et je suis rarement attirée par un style trop visuel – du moins, pas en français.

Pourtant, j’ai su trouvé mon bonheur auprès de Cécile Duquenne, surtout avec cette merveilleuse série qu’est Les Foulards Rouges (au point de me convertir au numérique, c’est dire !). J’aime beaucoup le style efficace et entraînant de Cécile : rythme effréné, trouvailles linguistiques, personnages très attachants…. Alors bon, quand j’ai entendu parlé de La Tour, sa petite merveille auto-éditée, écrite en trois jours qui plus est… J’ai sauté sur l’occasion !

Résumé :
« Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués…
Et les révélations.
Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper…
Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Grande fan du Labyrinthe de James Dashner et de Hunger Games de Suzanne Collins, Cécile Duquenne signe cette année son premier roman Young Adult, à mi-chemin entre le thriller psychologique et le survival.
D’abord publiée aux éditions Voy’el avec Les Nécrophiles Anonymes, puis aux éditions Bragelonne avec sa série de space-opera steampunk Les Foulards Rouges, elle est connue pour ses personnages féminins forts et son écriture quasi télévisuelle. En ce sens, La Tour s’inscrit dans la lignée de ses précédents opus, tout en explorant un univers unique et vertical.

Bienvenue dans la Tour.
Atteindrez-vous un jour le sommet ?

Dès 16 ans. »

« Encore un bouquin sur le thème de la survie avec des adolescents ? Entre Hunger Games et Le Labyrinthe, on a le droit qu’à ça en ce moment ! »
C’est ce que vous vous dites au premier abord.

Puis vous plongez dans l’univers de La Tour de Cécile Duquenne.

Et ça n’a rien à voir. Si les premières pages ont un goût de déjà vu (ouaip, je vous spoile l’apparition des crocos que les lecteurs des Foulards Rouges auront probablement croisés), l’ascension n’a rien en commun avec ce que nous sert et dessert la littérature jeunesse et les dystopies ces temps-ci.

Vous plongez immédiatement dans la fange d’un univers angoissant, glacial et sombre. La course débute d’emblée, à en perdre haleine. Les révélations se succèdent, suffocantes. La tension monte. La température aussi. C’est ça, La Tour, ça se lit d’une traite et on se laisse embarquer dans ce thriller psychologique prenant.

On pourrait néanmoins lui reprocher de petits détails, à ce récit, en particulier sa longueur. Mais finalement, ça fait aussi sa qualité, car plus de détails sur l’univers et sur les différents personnages auraient ôté le caractère essoufflant de la lecture. Et puis, ça laisse tout plein de place à votre imagination.

Bref. Z’êtes prêts pour une sordide grimpette ?
Alors envoyez balader toute vos niaiseries : venez vous empêtrer dans les mystères oppressants de La Tour… Et préparez-vous à une chute vertigineuse.


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