5 oct. 2015

Glowing, Fading.

La lueur est toute petite d’abord, faible et effacée, elle brille par sa discrétion.
Parmi ses consoeurs, elle laisse un filet opaque l’étouffer : elle suinte la solitude dans la foule.

Puis, un beau jour, elle est gagne en intensité, tournoie, virevolte. D’un simple espoir naît l’allégresse, joie dévorante, fulgurante, qui enfle encore. Une présence, et elle iradie tout ce qui l’entoure. Un son, une voix, et elle se laisse couler en une cascade scintillante. Un murmure, un aveu, et voilà qu’elle châtoie doucement.

Par moments, elle s’ébroue et cajôle, agace d’un rayon trop vif. Malicieuse et maladroite, elle poursuit la présence, se complaît dans la joie simple qu’elle en retire.

D’autres fois, elle vacille, mais elle suit toujours le même tempo, docile. Enfin, elle trouve son rythme, elle suit la présence avec enthousiasme. Puis stagne alors, perd un soupçon de son éclat. 

Elle hésite, frémit. 
Rassemble tous ses petits photons et ose, enfin.
Elle s’élance.

Ne rencontre que le vide.

La présence s’estompe.
La lueur faiblit et erre, elle cherche, hume, déploie ses tentacules luminescents pour tenter d’aggriper ce qu’elle a égaré. Elle n’en effleure que des ombres, des souvenirs.

Peu à peu s’installent les ténèbres silencieuses.

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